La Tour Sombre-1, le pistolero

Stephen King , 1982.

 L’homme en noir fuyait à travers le désert, et le pistolero le poursuivait.

On connaît Stephen King pour Shining, pour Carrie ou pour le clown déjanté qui a fait peur à nombre d’entre nous lorsque l’on était enfant. Pour certains, Stephen King est le digne successeur de Lovecraft ; il est l’auteur de livres d’horreur fantastique à ne pas louper de la fin du XXe siècle ; et pour d’autres il est aussi le scénariste de bon nombre de film à caractère plus ou moins douteux. Quoi  qu’il soit, le seul roman que j’ai lu est Dreamcatcher et je n’ai absolument pas réussi à l’apprécier. J’ai donc retenté une nouvelle, et peut-être dernière tentative, lecture d’un de ses livres en prenant soin de choisir une de ses oeuvres les plus adulées, qui étrangement diffère du caractère horrifique caractéristique de l’auteur : la Tour Sombre. A tort ou à raison ? Nous allons le voir dans le premier tome de la série : Le Pistolero en version française.

L’écriture du cycle de la Tour Sombre s’étale sur des dizaine d’années. Cela commence comme bon nombre d’auteur fantastique dans les années 1970 par la lecture du Seigneur des Anneaux de Tolkien. King comme bon nombre d’auteur de cette époque fut influencé par le linguiste et décida de créer sa propre épopée à 19 ans. Il commença le cycle au début de sa carrière et ne le finira qu’au début du XXIe siècle. Ce sera surement un cycle qui aura marqué l’auteur tout au long de sa vie. King le décrit comme un mélange entre le Seigneur des Anneaux et un monde western spaghetti à la Sergio Leone tout en ayant des connexions avec le monde actuel… un vrai foutoir qui commence par le pistolero.

Dans un monde post-apocalyptique de far-west américain, Roland de Gilead poursuit sans répit l’Homme en Noir. Il fait partie des pistolero, une caste de tireurs d’élite censée faire régner l’ordre et la justice. Mais les temps ont changé, il est le dernier des pistolero ; ses camarades et maîtres sont tous morts il y a bien longtemps. Il ne reste d’eux que les souvenirs de son enfance et les cicatrices du passé. A travers un désert asséchant et un village menaçant, il poursuit un homme dont on ne sait que peu de choses. Certains disent que c’est un magicien, d’autres un faiseur de miracle mais la seule chose qu’on sait à coup sûr, c’est que le pistolero le poursuit afin de le tuer. L’Homme en Noir est la quête. Il fuit Roland en semant les graines de la discorde, créant le chaos dans le coeur des hommes, nuisant à la traque de Roland. Mais il ne veut pas le distancer, il laisse consciencieusement les traces de son passage. Roland sait qu’il l’attend. Mais la ville, l’église, le désert et l’homme en Noir ne sont que des étapes vers la Tour Sombre.

Livre assez mystérieux, j’avoue que je suis pas un habitué des monde far west fantastique, mais après les trois premières pages, on s’y fait à ce décor étrange, ébranlé par un monde cassé et détruit par l’inconnu. Le livre ne répond à aucune question ; il pose l’univers du pistolero à travers des flashback de son enfance et les localités visitées. La réussite de King est d’avoir su dans ce livre créer une atmosphère étrange d’apocalypse, un monde peuplé d’humains faibles d’esprit, se laissant aux pulsions primaires qui les gouvernent ; les personnages principaux sont intéressants et les secondaires le sont tout autant. C’est une très bonne découverte d’un auteur dont je n’attendais pas vraiment grand chose. Il est dommage que les livres du cycle ne soient pas constants, j’ai lu le Tome 2 et il est moyennement bon.

4/5

Source des images :

Photo 1 :  www.latoursombre.com

Photo 2 : Averain

2 Commentaires

Classé dans Fantastique, Littérature

2 réponses à “La Tour Sombre-1, le pistolero

  1. Je penses que tu fais bien de migrer, les thèmes permettent vraiment de faire des trucs sympa, en plus de disposer de menus déroulant. Je suis en train de migrer mon autre blog aussi ^^. Bienvenu sur wordpress si t’y restes !

    • Oui, le principal problème est qu’étant héberger sur wordpress, je ne peux pas modifier le code source des thèmes. Je suis donc soumis à modifier ce qu’ils autorisent à modifier… Mais ça va, je pense que les modifications autorisées sont assez larges.

Laisser un commentaire